vendredi 7 décembre 2007

L'univers, un vrai ZOO!!!


Le site internet Galaxyzoo.org vous propose d'aider les chercheurs à classer un million de galaxies, en fonction de leurs caractéristiques. Celles-ci ont été photographié de manière automatisé par un projet intitulé: "sloan digital sky survey" .
Il s'avère que le cerveau humain est bien plus efficace que n'importe quel programme informatique pour opérer un classement de ces galaxies. Les chercheurs s'intéressent à leur évolution, et ils analysent plus particulièrement les galaxies de forme spirale. Votre travail consiste alors à distinguer ces galaxies spirales des galaxies elliptiques. Vous aurez également à indiquer, lorsque cela est visible, le sens de rotation de la galaxie. Vous pourrez également indiquer lorsque plusieurs galaxies sont en interaction.
Un petit entrainement de quelques minutes vous permettra de vous familiariser avec les différents types de galaxies et les outils mis en œuvre.
Le site est en anglais, mais d'une simplicité enfantine et dans un langage simple.

Cela ne prend que quelques minutes et vous permettra, en plus de contribuer à aider la recherche en cosmologie, de contempler des galaxies que peu de gens avant vous ont eut le plaisir d'observer.

mardi 16 octobre 2007

PARADOXE


Comment est-il possible que nous soyons les plus gros consommateurs de cannabis alors que nous avons un des systèmes les plus répressifs d'Europe en la matière?

Certains pays d'Europe sont plus tolérants que nous, on pense souvent aux Pays-bas, mais ils ne sont pas les plus permissifs en la matière, la loi Espagnole révisée en 2006 semble bien moins tournée vers un contrôle économique du marché comme aux Pays-bas, que vers une libéralisation des pratiques, puisque les simples consommateurs peuvent dorénavant cultiver le cannabis chez-eux, ce qui n'est pas le cas dans le plat pays (malgré une faible amende: 25 euros par plants).

Certains politiques pensent que la politique répressive actuelle diminue l'efficacité de la prévention. Le discours officiel étant plutôt diabolisateur, les jeunes constatent eux-même le décalage entre la vision officielle et la réalité de la consommation occasionnelle. Les efforts de prévention sont donc plus complexes, puisqu'un adulte va devoir expliquer ce qu'est effectivement le cannabis pour en informer correctement le consommateur, de façon à ce que celui-ci puisse prendre conscience des risques réels liés aux dangers d'une consommation régulière. Et ce faisant, la démarche de prévention se trouve en décalage par rapport au discours officiel.

Plutôt que de développer une réelle politique vis-à-vis du cannabis, nous nous efforçons aujourd'hui d'en punir les consommateurs. Nous sommes donc confrontés à trois problèmes majeurs vis-à-vis du cannabis: L'augmentation régulière du nombre de consommateurs, le marché noir, et un déficit en matière de prévention.

Nous avons vu que le problème de la prévention était lié à celui du discours officiel. L'augmentation du nombre de consommateurs semble ne pas trouver de solutions dans l'augmentation des sanctions encourues, ni par l'adoption des peines plancher (quoique nous n'ayons pas encore de recul suffisant). Et le marché noir reste l'un des modes de diffusion du cannabis le plus répandu, avec les risques inhérents: délinquance, produit trafiqué et donc parfois dangereux, qualité du produit incontrôlable.

Certains pays ont fait le choix du contrôle économique, ce qui permet de financer une partie de la prévention et de contrôler la qualité des produits mis-en-vente (Pays-bas).
D'autres ont préféré mettre fin au marché noir en autorisant la culture personnelle de quelques plants (Espagne).
Et tous deux y gagnent, puisqu'ils éliminent progressivement le marché noir et ses risques en conservant un contrôle relatif sur la consommation de leurs habitants (nombre de plants ou prix du marché!)
Et ces deux pays ne semble pas fabriquer plus de toxicomanes que la France. Le mode d'approvisionnement illégal en France contribuerait même à faire augmenter les quantités individuelles consommées. Les consommateurs réguliers ou occasionnels ne pouvant bénéficier d'un approvisionnement stable, ils achètent de plus grande quantités et fument donc plus et plus souvent.

Cela peut sembler paradoxale, mais il y a de fortes chances pour que les quantités consommées par les Français diminuent si l'Etat adopte une politique plus tolérante envers les consommateurs et les petits cultivateurs et plus énergiques vis-à-vis des trafiquants. Une sorte de dépénalisation doublée d'une pénalisation, qui tiendrait compte de la dangerosité des produits mis en cause et de la gravité des acts. La trop grande uniformité de la loi française et son application hétérogène sur le territoire créent une source d'incertitude, parfois d'impunité et dans d'autres cas des exemples d'une rare sévérité...

dimanche 14 octobre 2007

Simulation combats spatiaux, gratuite et on-line!!!




J'ai découvert cette semaine un jeu vidéo auquel j'aurais aimé jouer depuis plusieurs années... Et pour cause, il existe depuis l'année 2000. Visuellement, il est très réussi, puisqu'il atteint au moins le niveau du célèbre Homeworld. Mais c'est surtout par son concept qu'il se démarque, puisque chacun des vaisseaux mis en jeu dans une partie (jusqu'à 200) est contrôlé par un humain!!! Il y a même certains vaisseaux, par exemple les bombardiers, où vous devez embarquer vos coéquipiers pour que ces derniers prennent le contrôle des tourelles, faute de quoi votre vaisseau ne présente qu'un intérêt limité.

Le commandement est également une composante très importante dans ce jeu, puisque chaque armée possède une organisation hiérarchique et un commandant, chargé de distribuer des missions, donner des ordres et collecter les ressources... Il est donc possible de jouer à ce jeu alternativement comme un jeu de stratégie ou une simulation spatiale. Dans les deux cas, il s'agit d'une simulation, assez réaliste, et non d'un "shoot them up" classique ou il suffit de tirer dans tous les sens! Ici il vous faudra choisir les missiles et les armes que vous installerez dans vos vaisseaux, penser à installer un bouclier énergétique, des contre-mesures, voir un générateur de mines...
Cerise sur le gâteau, lorsque vous vous faites descendre, vous êtes éjecté dans une espèce de capsule de survie:"lifepod", et il vous faut rallier la base avant de prendre un nouveau vaisseau, ce qui vous laisse le temps d'étudier le jeu et de communiquer avec vos co-équipiers...
Il vous faudra prendre garde aux ordres, et aux commentaires de vos partenaires... La coordination au sein d'une équipe est un point essentiel. Voici une petite vidéo présentant des phases de jeu, vous pouvez zapper le premier tiers de la vidéo dont l'intérêt est limité!!

Pour ne rien gâcher, votre profil étant mémorisé par les serveurs, vos exploits sont comptabilisés, et votre grade évolue au cours du temps.
Il me reste à vous signaler les deux défauts majeurs de ce jeu (tout est relatif...):
Ce jeu est édité par Microsoft; c'est là son plus grave défaut!!! Je ne sais si une version mac existe? Mais les amateurs se sont peut-être amusés à la trouver, n'hésitez pas à mettre un lien si jamais...
Le deuxième défaut, c'est qu'il est en Anglais, mais rassurez-vous, il ne faut pas avoir fait des années d'anglais pour comprendre, un niveau moyen de lycéen suffit amplement pour apprendre à jouer et communiquer avec son équipe... D'autant qu'un grand nombre de communications sont prédéfinies en raccourcis!!!


La bande annonce!!!


lundi 1 octobre 2007


Voici la voiture du futur, non par son désign, alléchant, mais bien par sa motorisation. Mesdames et messieurs, ce véhicule fonctionne à l'air! Pour être précis, il fonctionne à l'air comprimé. Deux bombonnes se situent sous le véhicule, et permettent de stocker de l'air à une pression acceptable (300 bars: soit 300 fois la pression de l'air ambiant environ). Une "quasi-turbine" permet ensuite de faire tourner les roues, par un système de pistons disposées sur un cadre de forme ovale. Ce qui permet d'atteindre une autonomie d'environ 200km à une vitesse maximale de 110km/heure. Vous allez me dire, 200km c'est loin de me suffire! Justement là où cela devient intéressant, c'est que le moteur est polyvalent, et que vous pouvez roulez également à l'essence... Dans ce cas vous consommerez guerre plus de 2 litres au 100km, ce qui vous permettra de faire jusqu'à 1500km avec un seul plein!
De plus si le concept se développe, il pourrait exister des réservoirs d'air comprimé à côté des pompes classiques, ce qui aurait pour avantage de pouvoir faire un plein en 2 secondes chrono (par simple transfert de pression entre votre réservoir et la station d'air). De plus le plein pourrait être très économique.
Ce concept existe depuis une dizaine d'années. Apparemment personne n'a voulu miser sur cette idée pourtant extrêmement porteuse (surtout lorsque le baril est à 80 dollars)! Le seul à avoir eu le courage de s'engager dans cette voie est le constructeur indien TATA MOTORS, qui a acheté la licence pour l'inde à la société française MDI. Il ne reste plus qu'à attendre que l'exportation indienne parvienne jusqu'à nous.





http://www.mdi.lu/fra/affiche_fra.php?page=citycats

mardi 5 juin 2007

Ploucsta rap!



J'avoue que j'attendais cet album avec une grande impatience! Petit rappel des faits: le phénomène est né sur le net, un rap décalé, atypique et revendiqué comme tel! Malgré le refus des majors de le produire, son clip s'est répandu sur la toile à une vitesse folle, obligeant du même coup les majors à revoir leur jugement (là où ya des tunes à se faire sont jamais loin ceux-là...)!!! Ainsi Kamini à sorti un album le 28 avril, "psychostar world"!

Mon impatience était surtout faite de crainte, j'avais peur que le succès des deux premiers single ("marly-gomont" et "j'suis blanc") ne retombe comme un soufflet par un excès d'attente...

J'ai été déçu en bien (comme dise certains francophones), cet album reprend bien entendu les deux single précités et y ajoute quelques chansons bien senties sur un sujet bien connu de notre rappeur "des petits patelins": l'asile psychiatrique, et pour cause il travail comme infirmier dans service de psychiatrie à Lille. Travail qu'il compte continuer d'exercer malgré son début de carrière fulgurant (un mec qui garde la tête froide...). Ainsi il place quelques textes assez déjantés sur le thème de la folie, on ressent toujours l'humour qui avait fait le succès de "marly-gomont" ainsi qu'une forme d'engagement emprunt de réalisme, côté qui avait donné "j'suis blanc". Une mention spéciale pour "le déni", une approche de la nature humaine, peut-être le texte le plus prenant de l'album, même si on peut lui reprocher de s'épancher un peu facilement sur un thème déjà mille fois évoqué.

Un savoureux mélange donc, d'autant plus que la musique, bien que relativement simple (rap oblige), sert le texte et lui donne une certaine vigueur: des rythmique syncopées, quelques instrus et le tour est joué...
Autre détail très agréable, il possède une diction parfaite, ce qui permet d'apprécier le texte sans avoir à ré-écouter plusieurs fois chaque morceau...

jeudi 31 mai 2007

Ca sent le départ


Je n'aurais jamais pensé que la première vraie preuve de mon départ imminent serait le carpet cleaner. Tu vois, tu vas quitter l'endroit qui a été ta maison pendant près d'un an, et tu penses déjà à récupérer ta caution.
Tu commences déjà à te demander qui des personnes que tu as rencontré vont réellement rester de vrais amis, tu commences à te demander si, si un jour tu reviendras, tu trouveras des gens ici qui se souviendront de toi et qui t'offriront un toit et un repas chaud.

Il faut que j'arrête le Gin Ginger Ale, ça me rend mélancolique.

dimanche 27 mai 2007

Back in the Days

Un petit post rapide pour vous parlez d'un site qui s'appelle Toledo Hip Hop. On y trouve une collection unique de flyers hip hop des années 80 avec des soirées improbables et des figures devenues légendaires (Afrika Bambaataa, Kool DJ Herc). Déjà quelques codes de la culture graffiti. Déjà les sneakers élevées en symbole de toute une culture.

On a rien inventé.

vendredi 18 mai 2007

mardi 15 mai 2007

Transformers vs. Sneakers


On n'arrête pas le progrès.
Qui n'a jamais entendu parler des Transformers, ces robots japonais qui ont la capacité de se "transformer" d'un bulldozer, un camion, un tank en un robot de combat ultra vénou?

Se reposant sur le succès planétaire des dessins animés, Tomy le fabricant de jouets a exploité à fondcsa licence pour vendre 300 millions de figurines depuis 1984. Et comme Spielberg est toujours là quand il y a du pognon à se faire, il a décidé d'en faire un film en achetant les services de Michael Bay. Et comme Nike n'est jamais loin non plus, ils ont pensé chez Nike Japon que ce serait une bonne occasion pour relancer l'idée selon laquelle "des chaussures Nike transforment un homme en un athlète".

Et hop! en mode hop! Voici les Nike TRANSFORMERS Sports. Le blanc et rouge c'est le gentil Transformer, le noir c'est le méchant Megatron. Avis aux amateurs de Japaniseries.

Le Retour du Crochet




Dieu sait que l'on aime ce qui vient de New York, mais là, permettez moi une grimace (caractérisée par le plissement de mon nez, le froncement de mes sourcils et un pincement de lèvres). Arielle de Pinto, une créatrice New Yorkaise, fatiguée de tricoter des pulls entiers ou des écharpes, s'est dit qu'elle pouvait se permettre de ne tricoter que des colliers. Voilà le résultat.

Gageons que nous en verrons sous peu à Paris.

J'attends vos réactions.

lundi 14 mai 2007

MSTRKRFT Tijuana


Samedi 12 Mai. Des lasers et des moustaches, tout ce que j'aime.

Après la galère pour se garer, nous voilà à l'entrée ou je suis obligé de mytho au videur (tout ça en espagnol, s'il vous plait) en lui disant que j'étais juste sorti retirer de l'argent au distributeur... C'est déjà plein à craquer. No boletos, no entrada.
Le DJ du moment est mexicain et franchement, il envoie du lourd, si on oublie que certaines des tracks ont quand même de l'âge (genre du Miss Kittin/The Hacker). Ca suffit pour le warm up.
Il est déjà minuit et les seules traces visibles de la présence de MSTRKRFT ce soir sont 2 groupies portant des masques de hockey dorés artisanaux. Ils débarquent enfin. Et là ça commence à bouger dans tous les sens, les 30 mètres devant la scène saute à pieds joints, le concours de tee shirts mouillés sans apport extérieur de flotte se joue déjà. Je préfère la douce fraicheur du carré VIP. Je me bat pour éviter les coups de mon voisin sous ecstasy qui danse à grands renforts de moulinets du bras.
Vers le milieu du set, la soif me tiraillant, je décide de prendre un bain de foule et de traverser jusqu'au bar. C'est la bagarre. La meuf devant moi s'arrête brusquement, l'inertie fait que la tranche de ma main droite frôle mollement son gros fessier. Elle se retourne, prend un air scandalisé et m'envoie une claque. Ouhaou. La surprise s'abat sur moi comme la guillotine sur le cou des condamnés. Mon éducation m'empêche de lui expliquer calmement qu'elle est une fat and ugly bitch et que même un manchot amateur de prostituées ne poserait pas les yeux (encore moins sa seule et unique main) sur elle.
On reprend son calme. On secoue les cheveux. On agite les avant bras. Un set de 3h, impeccable, qui se finit par Jump Jump Jump, Jump Around, Jump Up Jump Up and Get Down.
On remarquera le remix de Dance de Justice... Hmm Fraicheur. je vous le mettrais bien mais je n'ai qu'une sale version ripée de Myspace. Vous attendrez que quelqu'un la poste HAHA.
Je redescends enfin mes bras qui ont frappé l'air ces 3 dernières heures, et je m'envoie une Sol bien méritée.

Retrouver le parking.

Travailler avec sérieux

Dans la série des inutiles du net mais qui nous font quand même marrer, NotCelebrity nous permet d'afficher notre nom en lettre de lumière pour mieux se prendre pour une star. Appréciez

Pas de panne, on reste en place.



Session d'examen oblige, l'activité est un peu ralentie sur le blog cette semaine...
Nous, qui sommes presque nos seuls lecteurs, présentons nos excuses pour ce petit empêchement.
Un article demain ou après demain.

En attendant, méditons ceci :

jeudi 3 mai 2007

Un choix de société ou un choix d'image?
















Pour certains vous avez suivi comme moi la campagne électorale, à la fois sur internet, à la télévision et parfois dans les journaux (parfois les trois en même temps sur votre ordinateur...). Vous avez alors sûrement remarqué que l'information à des allures bien différentes selon le média concerné! (je parle ici du fond et non de la forme qui évidemment diffère!)


Internet est le paradis des partisans de tous bords, ils vous attirent vers des vidéos de propagande (moi le premier!), vous envoient des liens directement vers le site des partis (idem!), se permettent de vous commenter les programmes des uns et des autres du haut de leur expérience politique toute relative...


Les journaux affichent souvent des questions de fond dans leurs colonnes, malgré de nombreuses premières pages basées sur de l'image. Les journaux ont donc effectué un travail d'interprétation et d'information sur les programmes de chaque candidats, où au moins des candidats principaux... Malheureusement la lecture des quotidiens français ne concerne que quelques millions de personnes!


Il ne reste à l'immense majorité des électeurs que le média principal; la télévision! Principal, non pas par la qualité de son contenu, ni par celle de ses journalistes; principal uniquement par son audience, et par la formidable capacité de mise en scène qu'elle permet. Les débats d'idées y sont proscrits, où peu s'en faut! On ne parle que d'image, de représentation, on fait du sensationnel, du scoop, et tant pis si tout cela sent le réchauffé! Il est tout de même étrange que le média qui va permettre au plus grand nombre de se décider, s'interdise toute analyse critique des programmes de chaque candidat!

Une partie des électeurs ignorent ce qu'est la droite et la gauche, d'autres limitent cette opposition à certains clichés: la droite forte en économie, en baisse d'impôt et en relance de la croissance; la gauche forte en éducation, en aides sociales et en culture... Il existe pourtant bien des nuances, et aujourd'hui ces idées reçuent n'ont plus aucune raison d'être.


Il manquait cruellement à ce premier tour un débat, une confrontation, à la fois entre candidats, mais surtout entre programmes... Quel pourcentage de la population connaissait le contenu environnemental des deux principaux candidats, et leurs mesures respectives pour relancer l'emploi? Qui a comparé? Qui a analysé?


A force de faire du journalisme de gare, la télévision disparaîtra, au profit d'Internet et des autres « plates-formes-multi-média », j'appelle cet instant de mes voeux, pour qu'enfin on arrête de masquer les réalités derrière les apparences et que l'on rende à une partie de la population son esprit critique...


Enfin hier soir nous avons eu droit à une confrontation des programmes et des différentes visions de la politique! Il était temps! On peut d'ailleurs remarquer que le débat fut souvent d'une technicité difficile à décoder pour une partie des citoyens! Le débat aurait peut-être été mieux compris s'il y avait eu en amont un travail d'explication des programmes!


La prochaine fois peut-être???

Inconscience

Le Futur ? Oui mais version 1989


Récemment une proposition originale a été introduite sur internet par un groupe de Sneaker Freakers ce qui, transposé en bon français, donne approximativement "passionnés de chaussures de sport".
La voici :
"La société Nike va-t-elle enfin se décider à éditer la paire de chaussure portée par Marty Macfly dans Retour Vers le Futur II ?"

A priori, c'est une drôle d'idée que de demander l'édition de ce modèle inédit; imaginé dans le passé comme correspondant aux attentes du futur.
Pourtant, aujourd'hui, cette proposition paraît étrangement pertinente pour une génération qui semble vouloir que, par certains aspects, le futur ressemble au passé.

C'est un long cheminement.
Un passage par le passé s'impose.

Souvenez vous : 1989 version US.
Année grise:
élection de Georges Bush senior à la présidence des Etats-Unis et mort de John Cassavetes.
Année magique :
A NYC Spike Lee sort Do The Right Thing tandis que ses potes de Public Enemy chantent Fight the Power et que les Beastie Boys pondent Paul's Boutique, un an après le débarquement en force de N.W.A. (Straight outta Compton) sur la West Coast.
Aïe, oui ça fait mal.
C'est aussi l'année de la sortie de Retour vers le futur II.
A cette époque je ne savais pas même lire et n'avais aucun grand frère;
Ce qui me permis d'esquiver l'avalanche de bombes culturelles, pour mieux tenter de la saisir plus tard.
Cependant mes parents, en modernes, s'étaient munis d'un magnétoscope.
Ce sont donc les films pour enfants, ou du moins répertoriés comme tels, qui ont su toucher en premier mon cerveau pour le marquer d'une trace indélébile.
Vue et revue la saga Retour vers le futur fait partie de ces nombreuses références obscures, dont les images, terrées au fond de mon crâne, influencent, vaguement et inconsciemment, mon existence.

Dans ce film, comme son titre l'indique, il est question de futur.
Certes, mais pas de n'importe quel futur:
Ici pas d'univers cyberpunk ultraviolent à la manière d'un Mad Max ou d'un Blade Runner; horribles visions, typiques du début des Eighties.
Non, un futur imaginé pour toute la famille à la fin des années 80 !
Un futur beaucoup plus fun où les jeunes gens se déplacent sur des Hoverboards, skates fluos flottant au-dessus du sol, et se chaussent avec des baskets Nike hallucinantes dont l'unique sangle s'adapte toute seule selon la taille des petons.
Le rêve?
En tout cas celui d'un type :
Cet Américain qui a récemment fait l'acquisition de l'unique modèle de cette paire de chaussures pour une somme considérable sur Ebay.
Cet homme est un simple amateur d'objets rares peut-être; je ne le pense pas.
Car en lisant l'article je me suis rendu compte que moi aussi j'aurais eu envie d'acheter cette paire, que je n'ai jamais eu mais dont mon cerveau garde une trace émue.
Tellement d'images nous travaillent.
C'est drôle : maintenant que vingt années sont passées, une bonne partie de notre génération reste paradoxalement centrée sur le passé, les pieds soudés à ses Reebok Pump ou autres Air Jordan.
On trouve futuristes (à la mode du moins) les modèles conçus dans les années 80, et c'est donc en toute logique que l'on se tourne vers un modèle de chaussures conçu dans ces années tout spécialement pour le futur : Les Nike McFly 2015 !

S'il était dit que le futur ne serait jamais, et heureusement, celui de Marty MacFly, du Doc, de la DoLorean, et de la paire de Nike McFLy 2015, d'aucuns, dont moi, ont pourtant vaguement envie qu'il lui ressemble un peu.
Alors si l'on a gardé une âme d'enfant comment ne pas soutenir cet élan venu des profondeurs du net, cet appel pour qu'enfin soit exaucé un petit rêve de gosse occidental riche ?

Si vous aussi, vous désirez qu'enfin les Mcfly 2015 soient fabriquées en série, signez la pétition.
Et plus avant, exigeons qu'une vraie équipe d'ingénieurs se penche sur la conception de véritables Hoverboards !

Voici la pétition :
MaaaaacFly !!

Et un petit extrait :



F

lundi 23 avril 2007

Chronique de la West Coast: Episode 2



Orchid Suites Hollywood’s Best Value.

T’as raison Simon. A 2 pas d’Hollywood Boulevard. Je me sens tellement touriste. Monte dans le taxi Franky, on est parti pour une soirée “Dance Right” dans un club obscur de Downtown L.A. L’Arménien chauffeur veut 40 doll.

Miguel a bu son sky sec cul sec, il embrouille le chauffeur, nous chante des chants paillards, et veut absolument embrasser quelqu’un. TG, descend nom de nom.

Ils ont faim, ils veulent du Mexicain, ça tombe bien, il y a une cantina juste à côté. Avale ton burrito. Miguel continue à faire le bolos, et bois des shots de sauce au piment cul sec. Il faut partir maintenant.

Comme des gros malins, on s’est fait guestlistés sans gêne. Ce soir à La Cita, c’est DJ Diabetic a.k.a Sheppard Fairey a.k.a OBEY qui va nous faire remuer… L’affluence n’est pas celle à laquelle on s’attendait, et le club ressemble à un tripot de Tijuana. Nous décidons de rentrer tout de même, en se convainquant qu’il est un peu trop tôt et que ça va se remplir.
Dès l’entrée, bonne surprise, une jeune fille en bleu électrique me tend des petits cartons vantant les mérites d’une marque de whisky inconnue au bataillon. $1 les verres de ce breuvage sur présentation de ce carré de cellulose. Chouette. A moi les multiples verres. J’en prends 4 direk. J’insiste sur le direk. La serveuse me traite comme un touriste parce que je tarde à lui lâcher son backshish. J’ai envie de lui dire MMD, mais c’est dur à traduire… “Eat My Dart”?

L’ami tourneur de platines à mi-temps nous balance du son funky, ça passe très bien avec le scotch. La salle s’est effectivement remplie. Ca va, belle population. Mon équipe commence à se désolidariser. O et Dave dansent devant la scène, Miguel essaie d’attraper tout ce qui fait du 36-38… MG et moi nous sortons fumer une cigarette. Une espèce de folle tout de rose vêtu, le cliché du gay exubérant, accompagné de ses copines commence à me dire qu’il est allé à Paris, à la tour Eiffel, qu’il a posé son sac et qu’un type le lui a volé. Jusque-là rien de surprenant, jusqu’à ce qu’il commence à me dire que c’est probablement mon frère qui lui a volé, mais que de toute façon ça n’est pas grave parce que je suis “hot”. Toujours dans l’exagération, il commence à me proposer une fellation. Pendant ce temps ses copines (femelles) commencent à épiloguer sur mes sneakers dorées tout en se rapprochant. Oui, je sais, elles brillent, bande de corneilles. Ah oui, à ce moment, MG est dans mes bras. Je rétorque au jeune homme entreprenant qu’il aurait dû s’apercevoir lui-même que je suis 100% hétéro, j’ai quand même une blonde pendue à mon cou. A cela, Il répond qu’il ne comprend pas, elle est trop belle pour moi. Enough. Il me faut un sky on the rocks frère. Alors que je m’éloigne, j’entends les hyènes faire des commentaires sur mon boul. Ce sera 2 sky, direk.

Quelques verres plus tard, je retourne à l’extérieur et là je rencontre Nicole et David qui semblent sympas, mais me donnent l’impression d’être un couple d’american swingers à la recherche d’un autre couple pour partouzer. Je suis peut-être encore sous le choc de l’épisode précédent. Je prends leur numéro. L’avenir nous dira (prochains épisodes) si je m’en servirai. Mouhahahaha

Il se fait tard, je dois avouer que je suis rond comme une queue de pelle, plein comme une outre à pinard, et plein d’autres expressions qui résument bien mon état. Encore $40 de taxi.

Le lendemain, MG me révèle que j’ai légèrement déliré durant mon sommeil. « Ce sont des artistes californiennes, elles au moins, elles couchent ensemble », ai-je répété.

Méfiez-vous du whisky à 1 dollar.

Photo: Estevan Oriol

samedi 21 avril 2007

Ne pas voter Joe Dalton












Nécessairement engagés, évidemment divisés, un peu fatigués par une campagne sans fin, mais pas abattus; une chose est sûre : demain nous ne voterons pas Nicolas S.

Morceaux choisis:

"Dans un monde où la déloyauté est la règle, vous me permettrez d'afficher, de manière quelque peu provocante ma loyauté envers Jacques Chirac"(juin 1992).

"Vous savez pourquoi je suis tellement populaire? parce que je parle comme les gens" (avril 2004).

jeudi 19 avril 2007

On aime la mode.


La mode masculine privée de son penseur ?

On ne peut pas dire que la nouvelle ait provoqué une telle surprise, mais un sentiment quelque peu amer persiste certainement chez tous les amoureux de la mode… Hedi Slimane s’est fait gracieusement remercier par la maison Dior, il y a de cela deux semaines. Ce départ n’est néanmoins pas prématuré, il résulte en effet de nombreux mois de pourparlers ayant eu pour objectif de trouver un accord entre la maison de couture et le créateur, ce dernier désirant semble t-il la place de son confrère John Galliano à la direction artistique de la mode féminine. Il se fait désormais remplacer par Kris Van Assche, créateur belge assez prometteur de trente-deux ans, déjà reconnu dans le milieu pour les modèles de sa propre marque et choisi par la maison pour ses qualités d’ancien assistant d’Hedi Slimane (il travailla d’abord à ses côtés chez Yves Saint-Laurent, puis chez Dior, avant de souhaiter lancer sa marque en 2004).

Je me doute bien que cette information peut vous paraître assez superficielle, mais sachez que cela a son importance dans le milieu puisqu’il s’agit d’un bouleversement qui pourrait bientôt avoir des répercussions dans nos rues (peut-être uniquement les parisiennes, je vous l’accorde). Je m’explique : Slimane a été l’instigateur de toute cette tendance « rock’n’roll attitude » chère à nombre de lycéens ; leur allure de dandies bien moulés dans leurs jeans slim et tous proprets avec leurs souliers vernis n’est finalement due qu’au travail de ce fan de Rock désireux de témoigner à travers ses créations de phénomènes de rues notamment observés à Londres. Il s’est exercé ainsi depuis 2000 (date à laquelle il a pris ses fonctions chez Dior) à repenser entièrement cette maison assez vieillotte –et par la même la mode masculine dont la créativité tendait à se répéter de saison en saison- en lui instaurant de nouveaux codes ainsi qu’une marque de fabrique largement reconnaissable. En réinterprétant de telle sorte la marque, il a suscité l’engouement général chez des individus se désespérant de ne rien trouver de neuf au sein de la création masculine. Tout cela a contribué à une espèce de chamboulement radical dans le milieu de la mode masculine, qui devait désormais répondre aux attentes de plus en plus exigeantes des consommateurs. Les jeunes se sont ensuite peu à peu approprié les nouveaux codes que Slimane venait d’instaurer, peut-être parce qu’ils se sentaient enfin représentés dans le milieu de la mode et qu’ils souhaitaient eux aussi goûter au luxe les environnant.

Voilà pourquoi il est possible que certains ressentent à l’heure actuelle quelques inquiétudes concernant d’une part la création masculine, mais également la « mouvance rock » dont se réclame une petite tranche de la population adolescente. En effet, comment rebondir lorsque celui qui dictait sans le savoir les grandes tendances ne fait plus partie de la bande ? La fin soudaine de ce « mouvement » semble inévitable.

Tous les regards sont à présent tournés vers Kris Van Assche, qui doit finalement s’effrayer du poids de son héritage. Est-il capable de relever le « défi » en créant un nouvel engouement autour de ses créations ? Va t-il se faire accepter par cette génération difficile et pouvoir se faire un nom ? Il s’avère nécessaire pour lui de choisir une ligne de conduite et de s’y tenir de façon stricte, mais cela fera sans nul doute quelques ravages, qu’il le veuille ou non. Il s’agit donc soit de continuer dans la « mouvance rock » de Slimane ou de changer radicalement de style en créant des vêtements plus sobres –et finalement plus portables par les clients de la maison- mais, dans les deux cas, est-ce vraiment bénéfique pour la mode masculine ?
Il ne peut au départ que s’inspirer du travail de son prédécesseur et de l’expérience dont il a bénéficié en faisant ses classes auprès de lui, mais les gens risquent vite de se lasser s’il se contente de ne faire que du « sous-Slimane », ou de bouder la maison s’il change du tout au tout en cherchant à se démarquer. De plus, contrairement à Slimane qui se consacrait presque exclusivement à Dior Homme (car même ses activités annexes de photographe ou d’architecte étaient majoritairement mises au service de la maison), Kris Van Assche ne peut se concentrer entièrement sur celle-ci puisqu’il doit assurer en parallèle le développement de sa propre marque. Peut-on de ce fait parier sur un éventuel « boycott » des créations de Van Assche, ou plus sérieusement sur la fin de la domination écrasante de Dior Homme dans la mode masculine ?

Rien n’est sûr et toutes les spéculations sont possibles tant que son travail pour la maison ne sera pas dévoilé (il faudra s’armer de patience car son premier défilé n’aura lieu qu’en janvier). Ce qui est sûr aujourd’hui c’est la victoire incontestable de Slimane, qui a préféré l’honneur et la liberté aux gros sous, et qui peut se targuer d’avoir bouleversé en six ans la mode masculine tout entière. Il est possible d’ailleurs de constater visuellement cette victoire notamment en se baladant dans les rues du VIème arrondissement de Paris (dans lesquelles il faut choisir entre être un rocker ou être un loser), ou en signalant avec un certain amusement que la couverture du Vogue Homme International de ce mois-ci est consacrée à son ami rocker Pete Doherty, qui incarne à lui seul toute cette dynamique dominant une partie du paysage culturel actuel et que Slimane a sublimée à travers son œuvre.


Marie

mardi 17 avril 2007

CHOPPED AND SCREWED


«On en vend de plus en plus chaque mois, à tel point qu’on n'arrive même pas à constituer de stock.»

On pouvait lire cela parmi les MTV news récentes, et oui, Danny Blaq, qui dirige Baylo Entertainment, un distributeur américain de cds hiphop, est bien en train de parler de disques. Il ne fait pas référence aux cds d’un artiste en particulier, mais à un genre : le chopped and screwed.

Le genre arrive du Sud des États-Unis, du dirty south, de Houston pour être exact, et y est apparu il y a pas mal d’années. La H-town music, comme certains l’appellent, c’est pas très compliqué. Le plus souvent, il s’agit de remix ou de versions qui sortent en même temps que les titres originaux. Le tempo du morceau est d’abord fortement ralenti, un procédé pour le moins surprenant qui constitue le côté screwed, puis on obtient le côté chopped, littéralement haché, avec du scratch, de la découpe à l’ancienne avec le fader, mais surtout avec des effets classiques compilés à volonté, des mélanges d’echo, de phaser et de flanger. C’est là qu’opère la magie du S.L.A.B. (Slow Loud And Bangin), dernier nom du genre qui sera cité dans cet article. Bon, d’accord, tout ça c’est bien beau, mais pourquoi font-ils cela?

Pour comprendre le phénomène, il faut aller voir du côté des narcotiques. On se rappelle tous du fabuleux titre « sippin on some syrup » , de three 6 mafia (si c’est pas le cas pends toi). Qu’est-ce que le syrup en question? Le plus généralement un mélange de soda sucré ou de boisson énergétique et de sirop pour la toux. Pourquoi le sirop pour la toux? Parce qu’il contient de la codéine, une drogue qui est devenue une des plus populaires dans les clubs de Houston et qui globalement ralentit un peu tout le système et rend le cerveau hésitant, un peu comme un écho qui répète la même syllabe encore et encore. En gros, le chopped and screwed n’est né est n’existe que pour les cerveaux sous codéine, et l’expansion du genre est donc étroitement liée à celle d’une drogue, drogue loin d’être inoffensive puisqu’elle a provoquée en 2000 la mort par overdose du pionnier du mouvement : DJ Screw.

Néanmoins, les majors se sont emparées de ce pan du rap game et des maisons comme Universal mettent désormais sur le marché des versions chopped and screwed officielles de beaucoup des sorties hiphop du dirty south. Le dernier album de Paul Wall, “Get Money, Stay True”, dont la sortie est prévue pour le 17 avril 2007, voit sa version chopped and screwed bénéficier de la même pub que l’originale sur le site amazon et est disponible en pré-commande tout comme le vrai cd. Les autres MC emblématiques du genre et adeptes des versions chopped and screwed sont Lil’Flip (en photo plus haut), T.I ou encore Slim Thug.

Tu réalises? C’est le genre cannibal, virtuellement capable de s’emparer de n’importe quelle production pour la déformer, la transfigurer afin de satisfaire les caprices de la défonce. Bon c’est sur que le truc était plus excitant quand il s’agissait de mixtape circulant sous le manteau à Houston, mais faut les comprendre chez Universal : ils s’en foutent eux que les gens se perchent à la codéine ou pas. (Nan mais sérieux…)

Mais aussi une recette:
4 oz. cough syrup w/codeine
4 oz. rum, vodka, any hard alcohol
1 jolly rancher
crush up some vicodin if desired.

“sip sip sippin on some sizurp”

Bonne nuit les petits

Monsieur Scott

vendredi 13 avril 2007

The Fourth World War

Un film? Un documentaire? Un peu des deux certainement! Le titre est accrocheur, le sujet bien choisi. Ce film ne traite pas de la guerre en Irak (enfin pas plus de 5 minutes)! Cette quatrième guerre mondiale (on vous laisse le choix pour définir la troisième) est en réalité une guerre larvée, sourde, continue depuis maintenant quelques décennies! Cette guerre dont peu de gens parlent, et pour cause, on pourrait mettre en doute jusqu'à son existence! Cette guerre donc, n'est pas toujours faite de balles, de bombes, de rafales de mitrailleuse. En revanche comme les autres elle est faite de souffrances, de désespoir, de haine et de rage.

Mondiale? Oui résolument, car ces symptômes se retrouvent en tous points du monde, du Mexique à la Corée du sud en passant par l'Afrique du Sud, l'Argentine, les USA, l'Italie... Autant d'escales où vous vous retrouvez plongé dans la marée humaine grâce à des images que l'on ne voit jamais à la télévision. La caméra est tenue à bout de bras, elle suit les mouvements de foule, on peut lire tour à tour la joie, la détermination ou la peur sur les visages qui défilent.

Un petit aperçu des multiples conflits socio-économiques qui agitent notre planète et des dérives que cela engendre. Le seul reproche que l'on puisse faire à ce film, c'est de s'intéresser plus aux manifestations qu'aux causes profondes qui sous-tendent ces évènements. Toutefois, le spectateur curieux ou instruit obtiendra une vision différente des évènements observés de loin à travers son poste de télévision "entre 13h et 13h42". Et pour les conflits qu'il ignorait, il lui suffira de se documenter...

Je ne vous gâcherai pas le plaisir de le visionner en vous énonçant les meilleurs passages, je ne vous cacherai pas non plus qu'ils contient certaines longueurs (malgré sa courte durée: 1h15). Il mérite cependant d'être vu, ne serait-ce que pour l'ambiance et les images tirées de ces évènements et que l'on a trop peu l'occasion de voir ailleurs.

Inconscience

vendredi 6 avril 2007

Qui sont ces jeunes ?


Personne n'échappe à la campagne présidentielle, surtout pas les jeunes.

On prête même à ces nouveaux électeurs une grande importance dans l'issue du scrutin, qu'elle soit directe (le vote) ou indirecte (l'influence sur les moins jeunes).
Mais qui les partis politiques ont-ils pu mander pour attirer les nouvelles générations d'électeurs?
D'autres jeunes bien sûr.
Et quel message veut-on véhiculer aux jeunes? un message "jeune" évidemment.

Problème :

Qu'est-ce qu'un jeune?
un homme en moins vieux? ou en moins développé?
j'ai comme la triste impression que l'on a aujourd'hui tendance à pencher vers la seconde réponse.

Eléments de réponse:

Dans une faculté, les étudiants sont tous en âge de voter (ce qui paraît normal après l'obtention du bac), alors, et c'est bien naturel en période d'élection, des affiches engluent les murs (souvent illegalement mais ça on s'en fout, vu qu'en plus c'est un bon argument pour ne plus réprimer les tags...) et sont distribués des documents visant à la promotion des divers candidats (du sticker au badge, en passant par la paire de tongs).

Pour les deux "grands candidats", ceux qui ont particulièrement décidé d'investir le terrain des jeunes, ce sont à peu près les mêmes dispositifs.

Mais ce qui choque ce sont surtout les messages :

1) Côté Royal
"Demain ne se fera pas sans toi"
Mais qu'est-ce que ce tutoiement ?
Et puis, à bien y réfléchir, dans une démocratie, c'est tout de même un peu la moindre des choses que demain ne se fasse pas sans la consultation des électeurs, jeunes ou non jeunes.
Le nombre de stickers avec ce slogan est impressionnant; et dire qu'ils seront remboursés par l'Etat...
A partir du slogan, et selon une stratégie bien connue (et donc déjà largement périmée) on décline : site internet du même nom, posters, T-shirts, etc.
C'est habituel mais est-ce vraiment efficace?
Quel jeune convainc t-on avec des T-shirts ou un Skyblog en 2007?
Gageons qu'il y a bien deux ou trois blaireaux que cela influence, mais bon, à ce niveau là c'est triste.

2) Côté Sarkozy
Ouh la, alors dans ce camp on a vraiment pensé à nous, nous les jeunes.
On n'en demandait pas tant.
Déjà le retour de ce maudit tutoiement comme sur l'affiche : "pour Royal sois jeune, paye et écrase toi" (sic) qui en plus se permet de dénigrer les propos de l'adversaire en les racourcissant,
puisque évidemment nos cerveaux non pleinement formés ont besoin de résumés...

Chez Sarkozy les jeunes devraient être contents puisque une fine équipe de petits Sarkozy en herbe a été mise en place spécialement pour cerner leurs préoccupations et déterminer comment mieux les atteindre.
Cette "squad" de spécialistes de l'art de rue (en ce moment ils posent plus qu'O'clock et Obey réunis) n'est autre que :

"Les jeunes populaires"! Tadam!

Mais qu'est-ce qu'un jeune "populaire" au juste?
Une sorte de super-jeune, populaire car plébiscité par ses congénères? non, ça ne peut pas être ça...
Ou alors serait-ce simplement un jeune issu du peuple ?
Oui, cela il n'y a aucun doute là-dessus, puisque, par définition, chaque jeune est issu du peuple.
Ce sont peut-être des jeunes issus de ce que les communiquants de la majorité (doit-on les appeler "conseillers populaires"?) pensent être le petit peuple (ce qui n'est pas très gentil tout de même)... oui c'est un peu triste mais après réflexion il semble bien que cette hypothèse paraîsse la plus juste.

Le problème dans tout cela, c'est que manifestement ces "jeunes populaires" ne répondent à aucune des catégories de jeunes précités.

Ils sont jeunes; c'est tout.
En vérité, on a même tendance à les connaître; il faut dire qu'ils se ressemblent beaucoup ces jeunes encartés de droite comme de gauche...
On pourrait presque tenter de dresser le profil type de ces activistes, du moins pour notre département (75):
-Ils ont notre âge mais en paraissent 10 de plus
-Ils habitent dans Paris ou en banlieue résidentielle
-Ils étudient à Sciences-Po, Dauphine, Assas ou dans une école de commerce
-Ils laissent rarement parler leurs interlocuteurs et s'insultent entre eux, de préférence à la sortie des amphis
-Ils collent, décollent et recollent par-dessus à longueur de journée
-Ils cherchent à récupérer des fichiers téléphoniques ou mails comme des renards
-Pour la détente ils organisent des soirées ou l'on écoute Bob Sinclar et Corneille
-Ils rêvent d'un jour bosser pour Jean-François Copé ou Dominique Strauss Khann (DSK pour les intimes, c'est stylé, ça sonne un peu comme un coupé Mercedes)

Bref ces jeunes auto-proclamés "populaires" ne ressemblent guère aux jeunes que l'on croise habituellement, et ce n'est d'ailleurs pas ce qu'on leur demande.
Mais tout de même, c'est toujours bizarre de voter dans les conseils étudiants pour des types prêts à coller des messages simplistes jusque sous les cuvettes des toilettes de la faculté.

Quand je vois cela, ou que je reçois leurs sms visant à insulter l'adversaire (véridique, les "jeunes" de l'ump m'ont fait ça! mais comment ont-ils eu mon numéro?...), je me prends à rêver que demain se fera sans eux.

Etant plus pragmatique j'espère simplement qu'un jour ils se mettent enfin à nous distribuer des programmes sérieux, parce que les tongs et les badges...


F
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mardi 3 avril 2007

Chroniques de la West Coast: Episode 1


Downtown San Diego

Une petite explication s'impose: je suis étudiant expatrié de Paris à San Diego pour une année. Mes collègues le F, l'Inconscience et moi avons pensé qu'une petite chronique West Coast pourrait ajouter du piment à ce blog.
Je vais donc débuter ma carrière de bloggeur par une chronique sur Downtown San Diego.

Le vendredi, il faut compter une bonne demi heure pour dénicher une place de parking dans Downtown. Après avoir tourné 15 minutes, je décide solennellement de me garer loin, vraiment loin. Je marcherai.

Je me dirige d'un pas décidé vers la salle où a lieu l'évènement. Soirée POP NOIR, qui a la particularité d'être 18 ans et plus (gardez à l'esprit qu'aux Etats Unis, toute personne de moins de 21 ans, qu'elle soit la petite amie du DJ ou qu'elle connaisse les videurs est bannie des boîtes, bars, et soirées, pas d'exceptions, c'est la loi). Et l'américain moyen, à la différence du français tout aussi moyen, respecte la loi. 100 mètres de queue. De la jeunette, du hipster américain avec de la méchante sape, du gay, du punk, du drogué. Tout. Eclectique. Je court-circuite direct (je connais le DJ et en plus j'ai plus de 21 ans). Première déception: le videur ne veut pas mes donner mon bracelet 21 ans et plus, me prive donc de mon accès à la bière fraiche, pour la simple et bonne raison que je lui présente mon passeport français. Les mots "espèce d'abruti" me traversent l'esprit. Ce sera donc une soirée économique.

Un son saturé, déconstruit m'écorche les oreilles. Un peu comme quand Monsieur Scott a touché pour la première fois une platine. Damn it! Des connaissances déjà présentes m"informent que les platines sont arrivées il y a une demi heure, qu'ils ne réussissent pas à régler le son. Mauvais départ. Quelques sons discordants plus tard (il est déjà 23h30), le défilé prévu commence enfin. Une petite préférence pour l'Asiat' en slip. Oui oui, c'est l'effet Rising Sun. Seul souvenir de cet interlude inutile. On remballe le podium, et on fait rentrer les centaines de gens qui attendent encore dehors. J'aurais dû m'en douter, le fameux DJ dont je clame être l'ami, a cette fâcheuse tendance à vouloir faire danser les gens sur des sons connus, entendus et réécoutés. En gros le même cocktail que crache mon iPod. Où est passé le goût de la découverte? Une autre pensée pour l'Asiat' en maillot de bain.

On secoue un peu la tête, on mate les jeunettes faire du booty dancing au milieu de la piste. On fait du small talk avec les têtes connues, on enchaîne les clopes parce qu'à l'intérieur on étouffe et à l'extérieur on s'ennuie.

Je rentre. Décision prise sans autre forme de procès.

Ceci ne fait que renforcer mon idée sur Downtown. Surfait, cher, et tout sauf authentique. Si j'étais riche, j'irai à l'Aubergine, au Belo, au Confidential pour comparer ma call girl du jour avec les autres gros portefeuilles. Je suis pauvre, je vais donc dans le ghetto ou au Mexique. Je suis encore de ceux qui pensent qu'avoir du sexe sans payer pour, c'est possible.
Une dernière pensée pour l'Asiat' dénudée.

Arkham

dimanche 1 avril 2007

Une idée lumineuse pour notre planète!


La pollution lumineuse, c'est le fait que la lumière qui sert à éclairer nos rues soit mal orientée, et éclaire de manière flagrante, le ciel et les façades.

C'est gênant, d'une part le ciel est orange, et en plus on ne peut jamais vraiment se retrouver dans le noir même dans sa chambre à coucher, à moins d'avoir de bons rideaux occultants! Cela nuit à la qualité du sommeil, cela perturbe les espèces nocturnes, les espèces diurnes également, et les migrateurs, sans oublier les insectes...

De plus c'est coûteux! L'ADEME estime que 30% de l'électricité produite par EDF sert à l'éclairage public, alors que l'on pourrait appliquer quelques règles simples: ne pas éclairer les façades des immeubles et les jardins des maisons, ne pas sur-éclairer les routes et autoroutes, orienter l'éclairage pour qu'il éclaire seulement la chaussée et le trottoir, limiter l'angle et la hauteur des lampadaires, pour qu'ils n'éblouissent pas les automobilistes, limiter l'éclairage à minuit ou deux heures du matin, surtout pour les monuments, limiter la puissance des éclairages à ce qui est nécessaire.

En appliquant ces règles, on peut économiser 15% de l'électricité française, ce qui représente plus que toutes les veilleuses de télévision de la France entière...

De plus un éclairage bien orienté et bien dosé, augmente la sécurité sur la route, les automobilistes roulent moins vite lorsque la luminosité est plus faible (les accidents sont donc moins souvent mortels), et les conducteurs sont moins éblouïent et perçoivent donc mieux les dangers éventuels.

La puissance de l'éclairage ne diminue pas la criminalité, c'est une idée reçue, la plupart des atteintes aux personnes se font dans la journée, idem pour les cambriolages... Par contre cela augmente le « sentiment de sécurité » mais ce dernier n'est bien entendu pas accru lorsque l'on éclaire le ciel et les façades, ce qui compte, c'est d'éclairer la chaussée!

C'est ce que l'on pourrait appeler une bonne idée qui dort depuis trop longtemps!

Les particuliers font des efforts: recyclage, économies d'énergies! Aujourd'hui c'est aux communes et à l'Etat de faire un effort! Il n'y a pas de raisons que l'on culpabilise les citoyens et contribuables lorsque les pouvoirs publics organisent un gâchis d'une telle ampleur!!!

Pour de plus amples informations: http://www.astrosurf.com/anpcn/



Inconscience

"Un homme seul est toujours en mauvaise compagnie"


Le premier post sera culturel ou ne sera pas!

Cela commence par un peu d'anxiété.

Plusieurs facteurs à cela:
1) L'origine de la sortie: C'est papa/maman (au choix) qui a acheté les places; ce qui n'est pas toujours bon signe...
2) Le lieu : le théâtre Edouard VII, magnifique édifice blanc, en plein quartier de l'Opéra. Trop propre, c'est louche.
3) L'affiche : Pierre Arditi, Bernard Murat; deux remplisseurs de salles professionnels, tantôt parfaits acteurs de cinéma, tantôt simples cachetonneurs à la TV.
4) Le public: mondain, pas d'enfants, peu de jeunes...

Tout paraît bien trop propret, voire un peu chiant.

Oui mais voilà, il s'agit d'une pièce de Paul Valery,
et c'est là toute la différence; car ici on se fout du contexte,
tout est affaire de texte !
Et quel texte !
Le genre capable de vous faire endurer deux heures et demie de dialogue sans entracte et de vous travailler encore une petite demi heure après.

Je m'explique.
Deux personnages :
A ma gauche Pierre Arditi, le philosophe dépressif, génial, nécessairement incompris, figure de l'auteur;
A ma droite Bernard Murat, le docteur, "l'actif" à la vision plus pragmatique, sorte d'homme du bon sens.
L'un veut en finir, l'autre oublier ses occupations courantes.
Tous deux veulent cesser de penser. C'est le contraire qui se produit.
Il se retrouvent sur une plage et discutent.
De la vie, de la mort, des idées, de la politique, des lieux communs, de Dieu, des modes, bref des hommes.

Tout à la fois profond et étonnamment drôle, le texte est fantastique, bien desservi par une mise en scène fine et discrète.
Et, hormis peut-être quelques rares accès de cabotinage de la part de Pierre Arditi, l'interprétation est largement au niveau.
Aucun regret en fait.

Ou peut-être un seul :
Le discours est tellement riche et dense que l'on en perd parfois le fil et que l'on sort de la pièce exsangue;
un peu comme de la lecture d'un volume des Variétés de Valery il serait plus facile de s'y plonger par doses homéopathiques...

C'était le post sérieux de la semaine.

F

L'Idée Fixe, d'après Paul Valery, mise en scène de Bernard Murat assisté de Lea Moussy.
Théâtre Edouard VII, place Edouard VII 75008 Paris.

vendredi 30 mars 2007

Epiphanie.


Bonjour,

Je viens de naître et je parle déjà.
Je suis une tentative de blog culturel (AOC), ouvert quoique légèrement hautain.
Je suis un ramassis d'articles concernant tout sauf le sport.
Je suis écrit par une poignée de jeunes gens.
Je suis sans faute d'orthographe.
J'apprécie que l'on m'offre des macarons.
Parfois je suis de mauvaise foi.