mardi 3 avril 2007

Chroniques de la West Coast: Episode 1


Downtown San Diego

Une petite explication s'impose: je suis étudiant expatrié de Paris à San Diego pour une année. Mes collègues le F, l'Inconscience et moi avons pensé qu'une petite chronique West Coast pourrait ajouter du piment à ce blog.
Je vais donc débuter ma carrière de bloggeur par une chronique sur Downtown San Diego.

Le vendredi, il faut compter une bonne demi heure pour dénicher une place de parking dans Downtown. Après avoir tourné 15 minutes, je décide solennellement de me garer loin, vraiment loin. Je marcherai.

Je me dirige d'un pas décidé vers la salle où a lieu l'évènement. Soirée POP NOIR, qui a la particularité d'être 18 ans et plus (gardez à l'esprit qu'aux Etats Unis, toute personne de moins de 21 ans, qu'elle soit la petite amie du DJ ou qu'elle connaisse les videurs est bannie des boîtes, bars, et soirées, pas d'exceptions, c'est la loi). Et l'américain moyen, à la différence du français tout aussi moyen, respecte la loi. 100 mètres de queue. De la jeunette, du hipster américain avec de la méchante sape, du gay, du punk, du drogué. Tout. Eclectique. Je court-circuite direct (je connais le DJ et en plus j'ai plus de 21 ans). Première déception: le videur ne veut pas mes donner mon bracelet 21 ans et plus, me prive donc de mon accès à la bière fraiche, pour la simple et bonne raison que je lui présente mon passeport français. Les mots "espèce d'abruti" me traversent l'esprit. Ce sera donc une soirée économique.

Un son saturé, déconstruit m'écorche les oreilles. Un peu comme quand Monsieur Scott a touché pour la première fois une platine. Damn it! Des connaissances déjà présentes m"informent que les platines sont arrivées il y a une demi heure, qu'ils ne réussissent pas à régler le son. Mauvais départ. Quelques sons discordants plus tard (il est déjà 23h30), le défilé prévu commence enfin. Une petite préférence pour l'Asiat' en slip. Oui oui, c'est l'effet Rising Sun. Seul souvenir de cet interlude inutile. On remballe le podium, et on fait rentrer les centaines de gens qui attendent encore dehors. J'aurais dû m'en douter, le fameux DJ dont je clame être l'ami, a cette fâcheuse tendance à vouloir faire danser les gens sur des sons connus, entendus et réécoutés. En gros le même cocktail que crache mon iPod. Où est passé le goût de la découverte? Une autre pensée pour l'Asiat' en maillot de bain.

On secoue un peu la tête, on mate les jeunettes faire du booty dancing au milieu de la piste. On fait du small talk avec les têtes connues, on enchaîne les clopes parce qu'à l'intérieur on étouffe et à l'extérieur on s'ennuie.

Je rentre. Décision prise sans autre forme de procès.

Ceci ne fait que renforcer mon idée sur Downtown. Surfait, cher, et tout sauf authentique. Si j'étais riche, j'irai à l'Aubergine, au Belo, au Confidential pour comparer ma call girl du jour avec les autres gros portefeuilles. Je suis pauvre, je vais donc dans le ghetto ou au Mexique. Je suis encore de ceux qui pensent qu'avoir du sexe sans payer pour, c'est possible.
Une dernière pensée pour l'Asiat' dénudée.

Arkham

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